Dans quelle mesure l’APA constitue un levier économique de financement de la biodiversité ? Le Protocole de Nagoya a fixé en 2010 le cadre permettant aux Etats détenteurs de ressources génétiques et de connaissances traditionnelles associées de participer aux bénéfices qu’en tirent les utilisateurs. Ceci se résume en un sigle : l’APA, pour « Accès et Partage des Avantages ». Le nouveau mécanisme issu de décennies de débats internationaux peut ouvrir de réelles opportunités pour le développement des territoires et la préservation de leur biodiversité, au bénéfice de leurs habitants. Pour la France, à la fois productrice et utilisatrice de ressources génétiques, caractérisée par la richesse de ses ressources naturelles, en particulier dans les DROM-COM, l’APA apparaît comme une opportunité.

Mais si le principe est clair, l’application est loin d’être évidente. La question de la valorisation est complexe. Elle exige en effet que les acteurs concernés mettent en place une stratégie d’offre de ressources génétiques répondant aux attentes d’un marché. Donc, une approche « business », incluant études de marché, recherche-développement, organisation de l’offre, investissements, communication…, sans laquelle les plus belles ressources  génétiques ne trouveraient tout simplement pas de clients.

On trouve ici à nouveau les questions posées par l’articulation entre les besoins financiers des politiques publiques et les financements dépendant d’un marché qui a son propre fonctionnement. Explorer cette articulation et tenter de proposer quelques solutions est l’objectif de ce 14e numéro de la lettre de Biodiv’2050.

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